Conférence, table-ronde et ateliers ont ponctué la journée du Printemps du numérique le 9 juin dernier. Retour sur cet événement qui a fédéré de nombreux acteurs, en quête de solutions numériques.
La journée du Printemps du numérique, organisée à Grenoble par la Caf de l’Isère a rassemblé environ 150 acteurs de diverses structures et organisations, qui s’interrogent sur les meilleurs pratiques du numérique auprès de leur public. Dans la matinée plusieurs prises de paroles ont eu lieu à l’amphithéâtre de l’École Supérieure du Professorat et de l’Éducation (ESPE). Après une introduction de Claude Chevalier, directeur de la Caf de l’Isère, c’était au tour de Margault Phélip, directrice nationale adjointe de la structure Emmaüs Connect d’évoquer l’inclusion numérique des différents publics. “La précarité numérique touche plus de 40% des publics en fragilité sociale, contre 16% de la population française”, expliquait-elle. Ces publics de tous types sont “sans domicile fixe, seniors, jeunes en insertion, migrants, demandeurs d’emploi, ménages en difficultés”. La directrice adjointe mettait aussi en garde sur notre expérience personnelle, qui ne permet pas de se rendre compte des difficultés des autres.
Des publics différents
La matinée s’est poursuivie avec une table-ronde constituée de représentant·e·s de la Carsat, de la Cnaf, de la Cpam, de la MSA, de Pôle Emploi et de la Caf de l’Isère. Chacun a pu exprimer son point de vue sur les outils numériques déployés auprès de leur public cible, avec ses spécificités. La MSA, par exemple, accueille moins d’allocataires, ce qui permet un accueil “attentif et à guichet unique”. Au contraire, la Caf de l’Isère gère 240 000 familles, ce qui impose d’autres solutions numériques.
Un langage simplifié et des tchats
Dans l’après-midi, cinq ateliers thématiques ont été l’occasion de se concentrer sur des publics précis. Ils ont permis un rapprochement entre acteurs professionnels afin de poser les bases d’une coopération sur les différents territoires du département et de se questionner sur les moyens humains et matériels. Quelques solutions ont été évoquées : mettre en place des solutions mobiles pour l’utilisation du numérique dans les zones éloignées du département, développer des méthodes d’accompagnement basées sur l’apprentissage, faciliter les échanges avec un langage simplifié et des tchats. La promotion de l’outil numérique “comme levier pour l’autonomie et l’insertion” et la mutualisation de certains outils étaient au cœur des discussions.
On retiendra de cette journée la volonté de la Caf de l’Isère de fédérer de nombreux acteurs professionnels sur les enjeux numériques. Une première qui en appelle d’autres ?