Déjà dix-huit jours de marche en solitaire pour le Don Quichotte au béret qui se bat pour faire entendre la voix des précaires. À une semaine de la fin de son périple, il se confie.
La fatigue commence sérieusement à se faire ressentir, mais Alain Guézou tient le coup et garde le cap. Il s’est fixé comme objectif d’atteindre Bruxelles et la Commission Européenne dans une semaine et il ira jusqu’au bout.
La dernière fois, nous avions pris de ces nouvelles alors qu’il atteignait Dijon. Depuis, il a encore avalé des kilomètres de route à travers les vertes campagnes de la Marne et des Ardennes. Rencontrant sur son passage de nombreux élus ruraux avec qui il a pu échanger sur le sujet de la précarité, Alain garde le moral et peut compter sur les différentes mairies dans lesquelles il fait étape pour lui assurer un toit pour la nuit.
Alors qu’il se rapproche à grands pas de la frontière belge et qu’il devrait loger ce soir dans la ville de Rethel, nous lui avons demandé comment se sont passés les derniers jours de son voyage :
Même si la marche se passe bien, le Don Quichotte au béret n’en garde pas pour autant la langue dans sa poche. « Encore plus en colère qu’à son départ », Alain fustige les médias qui ne donnent guère la parole aux précaires. Peu médiatisée, sa marche qui vise à réveiller les consciences sur la question de la précarité n’a pas obtenu le soutien qu’il escomptait et le sentiment que rien ne bouge l’amène à pousser un coup de gueule :