Le gouvernement a tranché, et balayé l’idée d’un coup de pouce au SMIC du revers de la main.
Et pour quelques euros de plus
Après avoir fait durer le (faux) suspens, le ministre du Travail Michel Sapin a donc annoncé que le SMIC ne bénéficierait pas du « coup de pouce » espéré, ou plutôt réclamé, par les syndicats. Au premier janvier 2014, les quelques trois millions de Français payés au SMIC devront donc se contenter d’une hausse de 1,1 % de leurs revenus, indexée sur l’augmentation du coût de la vie.
Raison invoquée : une hausse supérieure serait préjudiciable à l’emploi. L’argument est certainement recevable, mais il faut bien reconnaître qu’une pareille annonce jure après les promesses de campagne de François Hollande, et son objectif affiché de revaloriser le SMIC d’importance. Le Président était cependant resté suffisamment flou sur les chiffres pour qu’il soit difficile de parler de mensonge.
Michel Sapin a également tenu à faire savoir que cette augmentation de 1,1 % représentait le double de celle de l’inflation, soit selon lui un gain de pouvoir d’achat. Certains soulignent toutefois que la hausse prévue de la TVA va annuler ce prétendu gain. La dizaine d’euros supplémentaire que les salariés au SMIC vont percevoir sur leur feuille de paye ne sera en somme guère perceptible à la fin du mois.