Samedi 3 juillet, en déplacement à Auch, François Hollande a vanté les « emplois francs » et annoncé son intention de doubler leur nombre, soit cinq mille signatures au lieu des deux mille initialement prévues pour le mois de juillet 2014. Cette annonce a été l’occasion de pointer les projecteurs sur ce dispositif peu connu de la population.
Il faut dire que les emplois francs sont encore en période d’essai, ne concernant qu’un nombre réduits de communes, et qu’il s’agit d’une mesure pour le moins récente puisqu’elle a été mise en place au 1er juillet 2013, contrairement aux contrats de génération ou aux contrats d’avenir qui ont fait partie des premières pistes annoncées par le gouvernement en terme d’emploi.
Le retour du franc ?
Le but affiché par le Ministère de la Ville est de « lutter contre le chômage des jeunes des quartiers et contre les discriminations qu’ils subissent à l’emploi ». De fait, l’emploi franc concernera les personnes de moins de trente ans résidant dans des ZUS (zones urbaines sensibles) depuis au moins six mois et étant inscrites en tant que demandeurs d’emploi depuis plus d’un an.
Il faut signaler que, contrairement aux contrats d’avenir (même si le gouvernement est revenu sur cette clause, ainsi que l’indiquait l’un de nos précédents articles), ces emplois francs seront accessibles autant aux jeunes sans formation qu’à ceux possédant un diplôme de l’enseignement supérieur.
Les employeurs visés sont avant tout ceux appartenant au domaine marchand. Un employeur embauchant un jeune en emploi franc se verra remettre une aide forfaitaire de l’Etat de 5000 euros en deux versements, à la fin de la période d’essai puis à l’issue du dixième mois. Cette somme sera financée par le budget du Ministère de la Ville, et son versement gérée par Pôle Emploi.
L’emploi à ma zone
Peu de villes sont, pour le moment, concernées par cette mesure. C’est au terme de trois ans que le Ministère annonce qu’elle sera étendue, si elle est couronnée de succès, à l’ensemble du territoire, mais toujours dans des communes comportant des ZUS.
Grenoble et son agglomération compte parmi les zones choisies pour mener ce test. Ainsi, le 12 juillet dernier, Michel Destot présidait une cérémonie, en présence d’élus et du Préfet de l’Isère, entourant la signature du premier emploi franc grenoblois.
Mais on ne sait pas encore combien d’autres ont suivi depuis.