Une préoccupation de poids !

Mais est-il si simple de maigrir ? Perdre du poids demande au quotidien de la patience, de la détermination, une volonté inébranlable… suffisamment pour éviter certaines maladies et quelques désagréments. Une personne en surpoids peut effectivement, après une visite à son médecin, se sentir déstabilisée face à une prescription qu’elle juge difficile à réaliser. Une professionnelle de prévention santé, Carole Bégou témoigne : « La démarche n’est pas anodine, se faire aider et même suivre médicalement et psychologiquement est important. Une personne en surpoids avoue souvent s’alimenter par automatisme plus que par faim et manque de goût à cuisiner. Elle peine à choisir les aliments. On l’aide à son projet d’ alimentation équilibrée. Dans nos ateliers cuisine, elle apprend à doser, à “manger rusé” en conciliant temps, moindre coût et astuces culinaires. Se préoccuper de sa santé en l’aidant à préserver ou redécouvrir le plaisir de manger pour chacun. L’animatrice, la psychologue, l’accompagnatrice y veillent. Être gourmet peut être un atout. Les habitudes familiales, les exigences culturelles sont respectées. »

Les centres de santé de l’agglomération grenobloise proposent une approche sur le problème du surpoids qui allie au médecin traitant des professionnels de santé : diététicien, kiné, psychologue et professeur de gymnastique adaptée… Prendre son temps est nécessaire et d’encourageants résultats sont constatés avec ce programme pluridisciplinaire : 91% des patients stabilisent ou améliorent leur poids (33% avec leur seul médecin traitant). 72% ont moins de difficulté pour s’habiller.
Stéphanie Schmitt, diététicienne au Centre médical Arlequin explique : « Nous ne proposons pas de la poudre à perlimpinpin ou des pilules miracle. Nous faisons prendre conscience que plus on a recours aux régimes et
moins on maigrit. Il faut manger des aliments corrects, sans grignotage, et reprendre une activité physique progressive pour se sentir mieux. Plus que le poids, le tour de taille est révélateur d’obésité. La normalité est de 88cm pour une femme et de 102cm pour un homme. Au-delà les organes souffrent, le pancréas noyé dans le gras ne permet plus à l’insuline d’être efficace. Nos patients
(à partir de 18 mois) ont un programme adapté à leur cas et à leur personnalité, avec un suivi non limité dans le temps, une psychologue intervient si besoin. Un objectif est fixé. » Cet objectif visé est une alimentation équilibrée, une reprise d’activité physique, une mobilité satisfaisante pour les gestes du quotidien, un bien-être en tout cas.

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