Le ciel, vous connaissez… et le désert ?… peut-être aussi… et l’École de New York ? Hummm ?…
Le peintre américain Sam Francis en a fait partie. Suite à un accident d’avion dans le désert en 1944 (il était pilote militaire), Sam a dû être soigné à l’hôpital durant deux longues années.Alors… le ciel par la fenêtre, le plafond de la chambre qui n’en finit pas d’être là… des formes naissent, molles, des agrégats, ces images mentales lui donnent le goût de peindre. C’est ainsi que Sam a débuté. Il en avait le temps. « Ma peinture est venue de la maladie. J’ai quitté l’hôpital à travers ma peinture. Je souffrais dans mon corps […] et c’est parce que je fus capable de peindre que je pus me guérir ». Sam Francis entame des études d’art à sa sortie de l’hôpital, et fait la connaissance de Clifford Still, peintre de l’avant-garde d’alors. Puis Sam forge son propre langage dans le Dripping, l’All-over, et enfin le Tachisme… les toiles s’agrandissent, s’allègent, s’épurent, offrent de plus en plus d’espace, et de vide… souvenir du désert, du ciel…
Dripping : projection de peinture sur un support – le plus souvent une toile.
All-over : uniformisation des touches de peinture sur le support qui tendent à donner l’impression que l’oeuvre continue hors du cadre.
Tachisme : mouvement pictural basé sur l’abstraction avec parfois introduction de signes informels telle une calligraphie.
Livre consultable en bibliothèque de Grenoble (Lyautey) :
Les Monotypes de Sam Francis
Auteur : Garner Tullis
éditions Daco-Verlay.