L’autochrome à l’honneur au Musée dauphinois jusqu’au 21 septembre prochain séduira curieux, amateurs et spécialistes : une expo haute en couleur à ne pas manquer.
Une passion l’image
Inventé par les frères Lumière, l’autochrome est un procédé photographique à base de fécule de pomme de terre. Les grains d’amidon fixent les couleurs vives et créent de forts contrastes sur une plaque de verre. Chaque image ainsi obtenue devient un cliché unique de format réduit, le plus souvent du 9×12, destiné à être projeté lors de soirées privées, à la lueur de lanternes de projection.
Dès sa commercialisation en 1907, le succès est immédiat en Isère. Jules Flandrin, Henri Bussillet, Jean Jacques et bien d’autres encore partent à la conquête d’une nouvelle façon de considérer l’espace « en couleurs naturelles et véritables » comme le montrent les œuvres exposées.
Un intérêt documentaire
Qu’il s’agisse de paysages grandioses, de scènes bucoliques, de natures mortes ou de portraits, les compositions visent l’harmonie et l’esthétique. Elles sont très travaillées et requièrent un temps de pose de plus de 20 secondes. Chaque autochrome présenté dévoile les couleurs inédites de la vision du monde du début du XXe siècle.
Dans une atmosphère feutrée et conviviale, le Musée dauphinois nous présente les aspects méconnus de l’histoire de la photographie. Au fil de son parcours, chaque visiteur pourra apprécier des agrandissements de belle facture parfaitement documentés, expérimenter l’immersion en chambre noire, utiliser le studio Autochromaton et bien d’autres surprises encore.
Malgré les dispositifs mis en œuvre pour éviter de les endommager, les trois cent huit autochromes restent fragiles : l’exposition s’achèvera donc le 21 septembre prochain. N’hésitez donc pas trop longtemps avant de franchir les portes du musée. En plus, la visite étant gratuite, pourquoi s’en priver ?
Musée dauphinois
Premières Couleurs : la photographie autochrome
Tous les jours de 10h à 18h sauf le mardi
Jusqu’au 21 septembre 2015