C’est à la Maison Bergès, Musée de la Houille Blanche, qu’est exposée jusqu’au 25 septembre une collection témoignant de l’avènement de Grenoble au rang de pôle international de l’innovation hydroélectrique.
La Grande mutation et L’Éloge de la modernité sont deux événements de la série Grenoble 1925, à l’initiative du conseil départemental de l’Isère et gravitant autour du thème de l’électricité, ou houille blanche, ainsi que la grande Exposition Internationale de 1925 qui lui a été consacrée à Grenoble.
Cet événement de l’entre-deux guerres a été pour Grenoble un point de départ vers un renouveau et une redéfinition de la cité, voire de la région. Il a permis de développer le tourisme (randonnée, ski) et de changer la structure et l’architecture de Grenoble. La Grande mutation au Musée Dauphinois met en exergue cette année-là, qui fut un tournant décisif pour l’Isère.
Cette fois, la technique mise en avant
L’Éloge de la modernité, au Musée de la Houille Blanche (Maison Bergès à Villard-Bonnot), se concentre sur le changement plus pratique et technique qu’à opéré la région à la suite de ces 5 mois de célébration. Comme pour marquer le coup, cette exposition nous accueille chez l’innovateur Aristide Bergès, pionnier de la révolution moderne engendrée par l’exploitation de chutes d’eau pour faire fonctionner l’industrie, notamment celle du papier.
On pourra remarquer des maquettes et des outils utilisés lors de l’Exposition Internationale de 1925, mais aussi ayant servi à l’exploitation de l’hydroélectricité. GEG (Gaz et Électricité de Grenoble), le temps de l’exposition, prête une ampoule de plus de 40 centimètres qui éclaira le Palais de la Houille Blanche, bâtiment principal de cet événement. Dans la collection présentée, on verra une « pieuvre » (outil transformant le courant alternatif en courant continu), un carburateur ou encore un radiateur électrique.
L’idée du progrès à Grenoble
Aujourd’hui Grenoble est une terre d’innovation, mais elle était au XXe siècle connue comme une terre de progrès. L’idée de la première moitié du siècle dernier était que l’évolution des technique allait rendre la vie meilleure, tant au niveau personnel qu’économique et politique.
Aussi fallait-il prouver à Paris que Grenoble était l’endroit où investir et où l’avenir serait plus lumineux. C’est dans cette optique que le maire de l’époque, Paul Mistral, conseillé par des industriels et des savants, a pu faire l’exposition internationale et hisser la capitale des Alpes et sa région au rang de site incontournable de l’hydroélectricité.
Une région qui continue de bouger
Avec cette exposition, le conseil départemental de l’Isère entend mettre en avant la place du département dans la course à la modernité avec l’électricité appliquée à l’industrie. Mais elle se positionne alors comme un lieu de premier ordre quand il s’agit d’innovation technique et technologique.
Aristide Bergès et son plus grand concurrent et autre innovateur Alfred Fredet finissent aujourd’hui ensemble comme pionniers de l’industrie française. Ils partagent maintenant leur idées et techniques dans cette exposition ouverte à la visite gratuitement jusqu’au 25 septembre 2016.
Pour information
Maison Bergès – Musée de la Houille Blanche
40 avenue des Papeteries
38190 Villard-Bonnot
Exposition jusqu’au 25 septembre 2016
de 13h30 à 17h30 : du mercredi au vendredi
de 10h à 17h30 : samedi et dimanche
tel. 04 38 92 19 60
