Même si la tendance reste à la baisse du chômage sur le premier semestre 2016, c’est le deuxième mois consécutif que le chômage augmente. Peut-on encore rester optimiste ?
Nouveau coup dur pour le gouvernement avec la publication des chiffres du chômage du mois de juin. Pôle emploi enregistre une hausse de 0,2 % du nombre de demandeurs d’emploi sur un mois, soit 5 400 personnes supplémentaires sans aucune activité (catégorie A). Après les chiffres décevants du mois de mai, c’est le deuxième mois consécutif de hausse, ce qui porte le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A à 3 525 700 personnes. Les jeunes de moins de vingt-cinq ans sont encore les plus touchés avec une augmentation de 0,8 % au mois de juin. Alors faut-il s’inquiéter de ce coup d’arrêt dans l’inversion de la courbe du chômage promise par François Hollande ?
Le ministère du travail reste optimiste : « Sur les six premiers mois de l’année, le nombre d’inscrits a diminué de 54 800 », soit « deux trimestres consécutifs que le chômage baisse, ce qui ne s’était plus observé depuis début 2008 ». Quelques jours après l’adoption de la loi travail, le gouvernement se veut confiant en comptant sur les mesures mises en œuvre à destination des entreprises : pacte de responsabilité et plan de 500 000 formations supplémentaires lancé en début d’année. A ce propos, il est intéressant de noter l’augmentation de 11,3 % des demandeurs d’emploi en formation, atteignant ainsi un niveau record pour la catégorie D avec plus de 300 000 personnes en formation.
Même si le bilan du premier semestre est positif il reste toutefois à nuancer. En plus de la hausse du chômage des deux derniers mois, on ne connaît pas encore les effets négatifs éventuels que peuvent avoir sur l’emploi le Brexit ou les attentats à répétition de ces dernières semaines. L’inversion de la courbe du chômage tant attendue semble encore loin d’être acquise.