La nouvelle exposition du Muséum de Grenoble nous invite sur les chemins de l’évolution découvrir les mystères des plantes qui ont colonisé les hauts sommets de montagne.
Les îles dans les montagnes ?
« Sur les îles du ciel, et si Darwin avait été alpiniste ? », c’est sur ce titre à la fois mystérieux et évocateur que s’ouvre une exposition qui nous entraîne de découvertes en découvertes, que l’on soit petit ou grand, grâce à une scénographie ludique et joyeuse.
Quelles sont donc ces îles du ciel ? » Des hauts sommets, où les espèces sont isolées comme elles pourraient l’être sur des îles océaniques. Le terme » Sky Island » fait d’ailleurs partie du langage scientifique et correspond au concept d’isolat écologique » explique Matthieu Lefebvre, Chargé des collections botaniques du Muséum.
Des milieux extrêmes où se nichent pourtant une grande variété de plantes à fleurs, des plantes sur adaptées comme l’explique le botaniste : » Ces plantes sont ancrées dans le sol, elles ne peuvent pas s’enfuir quand les conditions sont difficiles. Elles sont obligées de survivre, de se nourrir, de se reproduire et d’évoluer. »
La botanique : une science concrète
L’exposition nous entraîne à la découverte de ces plantes d’altitude, de leurs mécanismes d’adaptation et d’évolution. Elle nous invite aussi à cheminer dans les pas des premiers alpinistes naturalistes du 19e siècle, costume en laine et chaussures à clous. Une façon de rappeler que la botanique est avant tout une science du concret, du tangible. Que certains équipements, à la différence du matériel high tech des alpinistes d’aujourd’hui, restent des outils intemporels de l’observation scientifique : un carnet, un crayon, une loupe…
Donner à voir, à toucher, à ressentir une science qui se dérobe au regard, tel était le défi de cette exposition : » Nous ne pouvions pas montrer les plantes alpines qui ont besoin d’un écart jour/nuit de température important pour survivre, et dont la floraison dure une semaine ». Pari réussi grâce à des jeux d’observation en bois (adaptés à un public néophyte ou familial) ou encore grâce à cette immense reproduction de l’Aiguille de la Dibona (Massif des Ecrins) pointant les plantes localisées sur les voies d’alpinisme.
Les chemins de l’évolution
L’immersion se poursuit à l’étage consacré aux recherches actuelles. On y découvre des extraits du documentaire » Sur les îles du ciel » qui suit les travaux » d’écologie verticale » de deux alpinistes naturalistes : » À 3500 mètres d’altitude, les chercheurs traquent les informations génétiques des fleurs pour retracer le chemin de la vie. » Une invitation à marcher dans les pas de ces scientifiques du bout du monde cueilleurs d’une connaissance tapie au creux des nunataks (montagnes s’élevant au-dessus des glaces).
Plus d’informations
Exposition « Sur les îles du Ciel »
Muséum de Grenoble
1, rue Dolomieu
Jusqu’au 26 août 2018
Horaires :
Du mardi au vendredi : de 9h15 à 12h et de 13h30 à 18h.
Les samedi, dimanche et jours fériés : de 14h à 18h.
Tarifs :
Plein tarif : 5€
Gratuit pour les demandeurs d’emploi (sur présentation d’un justificatif datant de moins de 3 mois)
R.S.A. (sur présentation d’un justificatif datant de moins de 3 mois)
Autres réductions et gratuités : voir sur museum-grenoble.fr
Visites guidées de l’exposition
Familles, à partir de 10 ans
– Mercredi 20 décembre à 15h.
La visite transportera les visiteurs en haute montagne, en présence des commissaires de l’exposition. / Réservation au 04 76 44 95 41 ou reservation.museum@grenoble.fr
Gratuit (hors prix de l’entrée)
Projections du documentaire « Sur les iles du ciel »
Réalisé par Olivier Alexandre – Nomade Productions (2017). 52 min.
– Mercredi 3 janvier 2018 à 14h30
– Jeudi 4 janvier 2018 à 14h30
Gratuit.