Au programme cette semaine, le quotidien difficile de mal-logés de Marseille et Paris, et les fortes inégalités en matière d’espérance de vie entre riches et pauvres.
Le quotidien difficile des mal-logés, de Marseille à Paris
Par bien des aspects, la crise du logement à Marseille ressemble désormais à une crise humanitaire, suite à l’évacuation de nombreux habitants dans la foulée de l’effondrement de deux immeubles de la rue d’Aubagne, fin 2018.
Voici un aperçu du drame qui se joue dans la cité phocéenne:
Rue d’Aubagne : «J’ai perdu 10 kilos, je pleure et parle seule»
Libération, 19/02/2019
« Après l’effondrement de deux immeubles à Marseille début novembre, près de 1 500 habitants évacués de leurs habitats insalubres sont toujours en errance. »
D’après cet article, 248 bâtiments considérés comme menaçants ou insalubres ont été évacués après les effondrements d’immeubles survenus dans la rue d’Aubagne, le 5 novembre 2018 :
A Marseille, certains propriétaires modestes évacués se retrouvent en grande difficulté
BFM – La Vie Immo.com, 11/02/2019
La crise est donc loin d’être terminée :
Marseille : la facture pour reloger les évacués de la rue d’Aubagne s’alourdit
Le Parisien, 21/02/2019
« […] 1371 Marseillais sont toujours hébergés aux frais de la ville. »
En Île-de-France, des chercheurs se sont penchés sur les conditions de vie des familles logées à l’hôtel par les services sociaux, et plus particulièrement sur le sort des jeunes.
Un article de Libération décrit leur vécu, et revient sur les conclusions de l’étude :
Décryptage : Des ados abonnés au «nomadisme hôtelier»
Libération, 17/02/2019
« Une étude, menée par les sociologues Nicolas Oppenchaim – université de Tours – et Odile Macchi – observatoire du Samu Social de Paris – pointe les «effets délétères» de ce type d’hébergement sur les relations familiales, la scolarité et la santé des jeunes qui y grandissent. »
Inégalités de revenu, inégalités d’espérance de vie
L’espérance de vie n’est pas du tout la même selon que l’on soit riche ou pauvre (sans parler de l’espérance de vie en bonne santé) ; c’est ce que révèlent les dernières statistiques publiées par l’INSEE.
Un éditorial du Monde se penche sur la question :
L’espérance de vie en panne
Le Monde, 20/02/2019
« […] L’Insee constate qu’un individu* qui appartient à la catégorie des 5 % les plus pauvres a une espérance de vie inférieure de treize ans à un autre faisant partie des 5 % les plus riches. »
* En France, l’écart selon le niveau de vie est de 13 ans pour les hommes, 8 ans pour les femmes. Pour plus de détails et afin de comprendre les raisons de cet écart entre riches et pauvres, voir cet article de l’INSEE :