En 2014, 4,13 millions de Français dépendaient des minima sociaux. Mais cette année-là, l’augmentation du nombres d’allocataires a diminué grâce à des prestations qui ont pu repousser le niveau de pauvreté.
En 2014, un Français sur dix percevait un minimum social, tel que le Revenu de Solidarité Active (RSA), l’Allocation de Solidarité Spécifique (ASS) ou l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH). Cependant, un récent rapport de la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DREES) [PDF], montre que le renouveau des dispositifs et les revalorisations des allocations a permis de freiner l’augmentation de la précarité en France.
Moins de nouveaux allocataires
En effet, si la tendance à la hausse n’a pas pu être inversée, elle a été atténuée : le nombre de personnes vivant avec un minimum social a augmenté de 2,7 % en 2014 alors qu’en 2012 et 2013, l’augmentation était d’environ 4,5 %. Pour le RSA socle seul, le nombre d’inscrits a augmenté de 4,8 % en 2014 contre +7,4 % en 2013. Cette tendance s’applique à presque toutes les allocations.
Cependant, on peut noter qu’en 2014, pas moins de 40 % des Français vivaient sous la barre du seuil de pauvreté (environ 1 000 € par mois). Dans ce pourcentage, on retrouve les sans-emplois, les travailleurs précaires, les retraités, les étudiants. Un tiers d’entre eux se retrouvent dans une situation de forte précarité : une personne sur dix perçoit un minimum social en France (et cette tendance atteint une personne sur trois en Outre-Mer !)
Du changement avec les autres allocations ?
Ce rapport de la DREES prend aussi en compte toutes les allocations versées par la Caf ou la Sécurité Sociale. C’est-à-dire que l’on retrouve les prestations avec conditions de ressources mais aussi celles sans conditions, comme les prestations familiales qui n’ont pas de plafond de revenus comme les primes à la rentrée ou de naissance.
Plus d’une personne sur deux qui perçoit n’importe laquelle de ces allocations se retrouve dans les 30 % de français les plus pauvres. En effet, les allocations familiales concernent en majeure partie les familles monoparentales, et plus de la moitié de ces familles-là sont sous le seuil de pauvreté.
Un constat optimiste
En continuant la lecture de ce rapport, on remarque que la plupart des prestations sociales concernent les plus démunis dans un effort de redistribution des richesses. En effet, l’État et sa révision permanente des plafonds pour les allocations a tout de même réussi à améliorer le niveau de vie chez les allocataires les plus précaires : l’écart entre les allocataires les plus aisés et les plus précaires s’en retrouve fortement diminué.
Cette année 2014 offre un constat optimiste sur les allocations car grâce à ces aides, le nombre de personnes sous le seuil de pauvreté a pu être repoussé de 7,9 %. Il faudra maintenant attendre un an pour avoir une lecture à froid et réfléchie des chiffres de 2015 et voir si cette tendance a pu se confirmer.