Depuis 2003, le Refuge accueille des jeunes en situation d’isolement du fait de leur orientation sexuelle. Conventionnée par l’État, elle est la seule association reconnue d’utilité publique.
L’association compte huit délégations en France (siège Montpellier) dont une située en Rhône-Alpes à Lyon. Actuellement, des projets de création d’antenne sont en cours à Annecy et à Grenoble. Ce projet grenoblois permettra l’implantation de la première antenne sur le département.
Des jeunes en situation de souffrance
Aujourd’hui, un bilan alarmant de SOS homophobie montre que les homosexuels ou les transidentitaires représentent plus de 30 % des suicides chez les jeunes alors qu’ils ne représentent que 3,5% de la population.
Or, la réalité est que ces jeunes sont le plus souvent victimes d’actes et de propos homophobes au sein même de leur famille.
Isolés et confrontés à des difficultés sociales, l’association leur propose des solutions d’hébergements temporaires et un accompagnement individualisé dans plusieurs domaines (social, médical, psychologique…).
Avec ce projet d’antenne sur Grenoble, Le Refuge espère inverser cette tendance en apportant à ces jeunes un toit et un peu d’espoir.
Un projet en cours de réalisation
Porté par Bertille Collignon et un groupe d’une dizaine de personnes, ce projet est né du constat de la saturation et l’insalubrité de certains centres existants sur l’agglomération.
De ce fait, la première étape du projet consiste à la mise aux normes d’un local d’accueil et d’un appartement pour accueillir des jeunes en situation d’urgence.
En recherche de financement, ce projet a donc été soumis à l’appel à projet citoyen de la Ville de Grenoble, intitulé le Budget Participatif. Pour la première année, la municipalité grenobloise propose aux habitants de soumettre des projets dans l’idée d’un partage des capacités d’action et de décision.
Ainsi, après présentation du projet, celui-ci a été présélectionné le 20 juin dernier pour le vote citoyen de septembre. Sur 30 projets présentés, seuls sept seront retenus.
Dans l’immédiat, Bertille Collignon et son équipe recherchent des renforts de tout horizon en autres bénévoles issus notamment du secteur social (psychologues, travailleurs sociaux, juristes, médecins …) pour accompagner ce projet de création.