CAS Libres, kesako ? C pour corps, A pour amours, S pour sexualités, le pluriel de ces mots n’est pas un hasard : l’idée est d’aborder ces sujets de l’intimité sans considérer qu’il y a une seule vérité, une seule norme mais au contraire un méli-mélo de choix et de possibilités.
Des personnes appellent pour poser une question, évoquer une expérience vécue. Et ensuite ?
Emma: « On discute ensemble sur des bases respectueuses, d’écoute, d’échange (…) on veut faire en sorte que ces questions-là soient plus présentes dans nos vies pour qu’on puisse tous et toutes se les approprier. »
Mélanie : « Nous sommes là pour ouvrir les possibilités, mais au final c’est la personne qui appelle qui va pouvoir avancer sur le chemin qu’elle aura choisi. Nous refusons d’être des experts. Personne n’est expert ou on l‘est peut-être un peu tous et toutes de notre propre vie affective, relationnelle et sexuelle. »
Emma : « Tu peux être experte en mécanique, mais tu ne peux pas l’être en relation affective, en amour, en corps ce n’est pas possible, ce sont des sujets qui sont inépuisables, en mouvement, qui font toujours appel à des références personnelles, idéologiques. On apporte juste des échos, des réponses, des propositions. »
Mélanie : « Cette mixité n’est pas juste garçon/fille (à prédominance féminine), elle l’est aussi par nos orientations sexuelles, nos pratiques relationnelles et sexuelles… »
Emma : « Une diversité qui permet aux personnes qui appellent de pouvoir s’identifier à différentes voix, personnalités, différents vécus. »
Ne pas apporter une seule solution, d’accord, mais s’il y a des questions sur des domaines précis ?
Emma : « Sur les aspects plus techniques, info, prévention, contraception, réduction des risques, on a bossé le fond pour que ce soit vraiment carré. Pendant l’émission on a un classeur avec de nombreuses infos, des contacts d’association, etc. Il y a aussi parmi nous des personnes qui ont participé à une formation sur ces questions. (…) Mais la sexualité n’est pas qu’une histoire de prévention, de mettre des capotes, etc. c’est aussi du plaisir, du désir. »
Tout est abordable mais est-ce que tout est acceptable ?
Emma : « Il y a plusieurs choix possibles, par contre, on n’est pas dans une idéologie libérale où on peut faire tout ce qu’on veut. Par exemple ne pas prendre en compte les désirs de l’autre, son consentement, ça ne passe pas… »
Mélanie : « C’est même le cœur du projet, de valoriser dans ces domaines les notions de responsabilité et de consentement réciproque. »
Une émission basée sur le respect de l’auditeur, de l’auditrice, pour aller vers plus de respect de l’autre dans ses choix et ses désirs, de l’espace de la radio aux espaces les plus intimes.
le 1er et le 3ème jeudi de chaque mois
Où ?
Sur Radio Kaléidoscope (97FM), radio associative grenobloise