Depuis 2012, le chômage n’a jamais été aussi bas : en France (hors Mayotte) il baisse de 0,3%, atteignant 9,9 % et passe enfin sous la barre symbolique des 10 %. Selon l’INSEE, en un an, la courbe du chômage s’inverse.
Pour Pôle-Emploi, la tendance semblait être peu optimiste pour le second semestre de 2016, mais l’INSEE a le dernier mot : le chômage passe enfin en dessous de 10 % de la population. Le nombre de personnes sans activité décroît de 0,3 %, passant de 10,2 % au premier trimestre à 9,9 % au second trimestre pour ce qui est de la France et ses territoires d’outre-mer.
Il faut savoir que la barre des 10 % n’avait pas été franchie depuis 2012 ! Enfin … L’organisme parle là de chômage et de chômeurs au sens du Bureau International du Travail (BIT).
Mieux comprendre : la définition de « chômeur » du BIT
Selon le BIT, un chômeur est une personne entre 15 et 65 ans qui n’a pas travaillé une seule heure durant la semaine où elle a été interrogée. Elle peut aussi travailler dans les 15 jours et elle est activement à la recherche d’un emploi. Les chiffres des inscrits à Pôle-Emploi n’est pas pris en compte, et les personnes qui ne peuvent pas remplir ces conditions pour cause de santé ou autres ne sont donc pas considérées comme chômeurs : elles sont le « halo autour du chômage ».
Selon l’étude de l’INSEE, entre avril et juin il y avait en France 2,8 millions de chômeurs, soit moins de 10 % de la population entre 15 et 65 ans. Le nombre de chômeurs de longue durée, lui, ne bouge pas et reste à 4,3 %.
L’étude pointe donc une meilleure offre d’emplois ainsi qu’une croissance du nombre de personnes en CDI. Cependant, c’est surtout le « sous-emploi » qui augmente (+ 0,3 %). C’est donc 6,7 % de la population active qui possède ce genre de travail. Le « sous-emploi » est ici entendu comme un emploi à temps partiel dans lequel les travailleurs aimeraient travailler plus d’heures.
De plus, le « halo autour du chômage« , soit les personnes sans activité qui n’entrent pas dans la définition du BIT, a quant à lui augmenté de 26 000 personnes.
Même si cette étude pourrait nuancer les chiffres annoncés par Pôle-Emploi, peu à peu, la courbe du chômage semble s’inverser. Cependant, il faut être prudent avec les chiffres. Reste à espérer que cette tendance persiste et participe à la lutte contre la précarité.