Du 1er au 25 août, de Grenoble à Bruxelles, Alain Guézou marche pour dénoncer les violences de la précarité. Aujourd’hui, nous avons invité Alexandre Bonjour à s’exprimer sur sa démarche.
L’initiative d’Alain Guézou intéresse beaucoup Alexandre Bonjour, délégué général de l’association Emmaüs France. Celui-ci rappelle que, chez Emmaüs, on aime l’action qui vient du bas. « Seule la force citoyenne, la mobilisation de chacun fera en sorte qu’on luttera efficacement contre les causes de la pauvreté, de la précarité et contre les inégalités », précise-t-il. Ce n’est d’ailleurs pas pour lui la seule raison qui rapproche les valeurs de la marche du Don Quichotte au béret au travail d’Emmaüs, mais autant de prises de position qui composent un acte recherchant éthique et pertinence :
Pour améliorer la lutte contre la précarité, l’association Emmaüs ne manque elle aussi pas d’idées. Ces dernières viennent d’un travail quotidien et direct, d’insertion économique mais d’abord profondément social, avec les personnes touchées par les divers problèmes qui la composent.
Parmi les réponses à avoir, la question du revenu universel, dont parlait Guézou en partant au début du mois d’août, est devenue pour Alexandre Bonjour aujourd’hui incontournable.
Cette réponse, en train d’être travaillée un peu partout en Europe, devra attendre une prise de position politique nationale. En se dirigeant vers Bruxelles, c’est l’Europe que Guézou a choisi d’interpeller aujourd’hui, pensant qu’elle fera partie des solutions d’avenir. Encore une fois, notre invité partage cet avis, en insistant sur le fait que la responsabilité de la lutte contre la précarité se trouve aussi sur cette échelle politique difficile à interpeller. « Cibler l’Europe et Bruxelles est évidemment une véritable bonne idée ».
Enfin, nous avons demandé au délégué général d’Emmaüs France s’il avait un mot à laisser à un marcheur qui se rapproche inlassablement de son but. Alain Guézou vient de franchir la frontière où la France rencontre la Belgique.