Après plusieurs vies et plusieurs métiers, David Gomez, passé par Le Bon Plan, a réuni ses deux passions : la réalisation de film et la musique. Il fédère aujourd’hui ses projets autour de sa micro-entreprise : Idago films.
Le maître-mot de son parcours : la créativité. Cherchant à « capturer des moments de vie qui bougent (…), les images animées « m’émotionnent » toujours« , sourit-il. On n’est pas seulement acteur quand on filme, mais metteur en scène de ce qui se passe ». Musicien et compositeur, il a son propre studio d’enregistrement. Menant de front ces deux activités, la musique et l’image sont indissociables, « il y a des films fabuleux faits de silence et on comprend tout ». Même si aujourd’hui David tire davantage ses revenus de la musique, ses expériences professionnelles lui ont permis de s’essayer tout aussi bien au montage de films publicitaires qu’institutionnels, d’entreprise ou de clips vidéo et musicaux.
Dès 16 ans, il travaille avec un chef opérateur cinéma, « je passais mes jours et mes nuits avec lui. Il m’a un peu exploité », nuance-t-il dans un sourire. Puis il réalise des films de mariage avec scénario. Le montage a lieu pendant le tournage, en direct. Appelé « montage à la gâchette », ce savoir-faire est une école exceptionnelle en terme de rigueur imposée au tournage. Il lance sa boite et se souvient d’avoir « bloqué des rues entières à Aix Les Bains » pour tourner des films institutionnels financés et bénéficiant de comédiens.
Déjà, lorsqu’il était collégien, un professeur de français réalisait des courts-métrages d’animation avec ses élèves, « on tournait en super 8 et on animait image par image, c’était rigolo ». Puis David entre dans un lycée entièrement équipé en salles multimédia, studios d’enregistrement… À 17 ans, il réalise son premier court-métrage qui dure cinq cinq minutes : « Hommage » est une histoire d’amour fantasmagorique entre lui et une revenante.
Au Bon Plan, retrouver son cœur…de métier
Jeune, David se fixe une échéance : « si au-delà de 30 ans, je ne réussis pas mon premier long-métrage, je change de métier ». Il scénarise le livre La nuit des temps de René Barjavel, mais ne parvient pas à le produire. Cela ne l’empêchera pas, pourtant, de continuer. Mais en 2007, « une fracture inter-dimensionnelle » frappe sa vie. Une rupture. Faisant écho à une plus ancienne, il finit par enchaîner les petits boulots et n’entretient plus de liens avec le cinéma.
En 2013, il postule au Bon Plan puis aux ateliers Marianne, un chantier d’insertion spécialisé dans la réalisation de décors et de costumes de théâtre. Embauché dans ce dernier, il se replonge dans le monde du cinéma. Un an plus tard, les ateliers soutiennent avec succès sa candidature auprès du Bon Plan qui commence à développer ses activités vidéo.
« J’étais multi-cartes », il reprogramme en effet entièrement le site web, contribue au développement du pôle vidéo, élabore des films institutionnels (avec la FNARS, Actis …) et filme les forums RSA. Le Bon Plan s’équipe en appareil photo et station de montage. Une à deux vidéos sont réalisées par semaine. « Il y avait une ambiance de dingue » se rappelle David qui renoue avec sa passion et retrouve une confiance dans son cœur de métier. Deux ans plus tard, David sort, reboosté et recrée une « boite de sardine » comme il aime le dire, pour la quatrième fois, « c’est plus facile, tu crées ton boulot. La seule difficulté, c’est de te faire connaître, de trouver des clients ».
Images et sons se réconcilient. Du coté film, il précise : « quand j’étais jeune, je piquais la caméra super 8 de mon père en cachette. Je pouvais regarder jusqu’à une dizaine de films en un week-end. J’étais ciné-phage». Le montage l’intriguait beaucoup … ce qui l’anime toujours. Le lien avec la musique est tout aussi naturel : « quand mon père partait en tournée, il mettait une couverture dans sa grosse caisse, je dormais dedans ». Le fils, à l’image de son père : battant et … batteur.
Matheysine from IDAGO Films on Vimeo.
Matheysine from IDAGO Films on Vimeo.
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