Lors de la rencontre organisée par le Conseil Général de l’Isère le 8 mars 2013 à l’occasion de la Journée internationale des femmes, Lucie Baudonnel, chargée d’insertion professionnelle à l’Atelier SIIS a présenté l’organisme à l’aide d’un diaporama de photos de la structure et des salariés.
En effet, l’Atelier est une Entreprise d’insertion (E.I.) par l’activité économique. Fonctionnant comme une entreprise traditionnelle, elle vise les mêmes objectifs de qualité, de productivité et de sécurité dans le milieu du travail, à un détail près : l’Atelier emploie des personnes rencontrant des difficultés socioprofessionnelles. Les salariés s’investissent dans un des trois domaines d’intervention de la structure : la sous-traitance industrielle, le nettoyage écologique des voitures et du mobilier urbain et l’entretien des espaces verts.
En même temps, les salariés sont soutenus sur plusieurs fronts afin de lever l’ensemble de freins à l’emploi qui se présentent à eux. De leur côté, les institutions publiques accompagnent les efforts de l’entreprise par des aides financières.
Actuellement, les ateliers emploient 15 permanents et 50 personnes en CDD de 4 mois renouvelables jusqu’à 24 mois ce qui se traduit par 109 personnes passées par l’Atelier au cours de l’année 2012. Même si les postes sont attribués uniquement en fonction des compétences de l’individu, on constate que les hommes représentent 72% des effectifs. Un exemple concret, confirmant des statistiques globales : il reste un chemin à faire afin d’intégrer un plus grand nombre des femmes dans ces organismes d’insertion.
Une autre approche a été partagée par Bahija Ferhat, responsable du service formation et lutte contre discriminations de l’ADATE. Cette association installée à Grenoble, forte de 40 ans d’expérience en accueil de migrants, a vu ses services évoluer : depuis 2009, l’ADATE accompagne aussi les personnes en situation d’éloignement de l’emploi. Le public de la structure étant spécifique et généralement plus fragilisé que la population moyenne, il s’agit très souvent de demandeurs d’asile, femmes isolées et/ou enceintes, qui sont suivis dans le cadre de cette activité. Les accompagnateurs essaient de prendre en compte l’ensemble de la problématique personnelle de la personne et affichent une volonté de ne pas s’installer dans un rapport hiérarchique, un risque courant dans ce type de dispositif. Cette stratégie semble porter ses fruits, les chiffres étant plutôt encourageants : de 254 femmes accompagnées depuis 2009 à ce jour (320 personnes au total), on note 185 sorties positives (c’est-à-dire, des CDD de plus de 6 mois, des CDI, des contrats aidés, des formations, des créations d’entreprise ou des validations de compétences).