Un rapport alarmant de l’organisation de la Banque Mondiale dévoile les effets catastrophiques du réchauffement climatique : d’ici à 2030, on pourrait s’attendre à 100 millions de pauvres supplémentaires.
La Banque Mondiale, organisme de recherche sur la lutte contre la pauvreté dans le monde, a publié sur son site Shock Waves (Ondes de choc en français, texte en anglais), qui a eu l’effet percutant souhaité.
En effet, cette étude, qui fait écho à un autre document (en anglais) publié en 2014 sur le thème du climat et de la pauvreté, prévoit d’ici 2030 pas moins de 100 millions de personnes supplémentaires en situation d’extrême précarité. Ce phénomène concernerait notamment les populations déjà pauvres d’Afrique subsaharienne et d’Asie du sud (Inde, Pakistan).
Quels sont les risques encourus ? De mauvaises récoltes dues à un sol pauvre et desséché, et donc une inflation du prix des denrées produites dans ces régions (céréales et fruits par exemple). Mais aussi des pandémies de paludisme et de malaria, avec pour cause les inondations et les chaleurs élevées mêlées à un air pollué. De plus, la hausse des températures provoquerait une baisse générale de la productivité.
Ce rapport n’est cependant pas défaitiste. En analysant quels problèmes surviendront, on peut dégager des moyens de lutter contre ce futur tragique. À l’occasion de la COP21 qui se tient cette semaine (du 8 au 12 novembre) à Paris, la Banque Mondiale propose à la communauté internationale d’investir dans les pays qui seront les plus touchés. C’est à dire d’aider à la mise en place de transports urbains convenables, à la culture de nouvelles espèces, et à la construction d’infrastructures énergétiques durables.
Le transfert monétaire conditionnel est aussi recommandé. Ce procédé consiste en la dotation d’argent aux familles si celles-ci remplissent des conditions telles que amener ses enfants chez le médecin régulièrement ou aider à sécuriser les lieux d’habitation. Après son succès aux Philippines, ravagées par le typhon Haiyan en 2013, cette solution permettrait de lutter contre la pauvreté tout en donnant aux populations les moyens de se construire un avenir meilleur.