Alors que la solidarité est mise à rude épreuve suite aux déclarations, au mois de mai dernier, du ministre chargé des Affaires Européennes qui jugeait que la solidarité est « le cancer de la société française » notamment à travers des prestations sociales telles que le rSa, des structures continuent à lutter afin que les plus démunis puissent vivre dignement. Les associations de consommateurs agissent au quotidien, sur le terrain, aux côtés des citoyens.
Depuis 1946, la Confédération syndicale des familles (CSF) est une de ces organisations qui mènent combat en agissant avec les familles pour une société plus humaine et plus juste.
Défendre les droits de la famille en est la pierre angulaire à travers la mobilisation de plus en plus de familles qui sont partie prenante des initiatives, le but n’étant pas d’assister mais d’accompagner.
Implantée majoritairement dans les quartiers populaires de Grenoble, l’organisation est active essentiellement dans trois secteurs : le logement, la consommation, l’éducation. Sur le terrain, les bénévoles et les professionnels sont complémentaires et leurs luttes ont permis d’obtenir de nombreuses avancées : la représentation des locataires dans les conseils d’administration des organismes HLM, l’allocation de rentrée scolaire, une amélioration des lois sur le crédit, le surendettement, les clauses abusives, la protection du consommateur, l’allocation de rentrée scolaire, etc. Depuis quelques temps, la CSF, en relation avec les centres sociaux, accompagne aussi les familles dans leurs projets de vacances.
L’action de la CSF n’est pas seulement une action « patates » (bien qu’on y revienne avec les paniers solidaires) d’après Marie-France Gorius, présidente locale du CSF, elle a d’autres valeurs comme la défense de la laïcité. Se revendiquant de l’éducation populaire, elle milite aussi pour une diffusion de la connaissance au plus grand nombre afin de permettre à chacun de s’épanouir. Militantisme et solidarité sont les atouts sur lesquels repose la CSF afin que sa mission dure auprès des familles. « En ces temps de crise, la solidarité est un pilier indispensable de notre société, faisons en sorte qu’elle dure en passant d’une crise de conscience individuelle à une démarche collective. »
Un exemple marquant du combat que mène la CSF pour défendre les locataires : la mobilisation pour des tarifs justes du chauffage urbain. Cette action vise à interpeller les pouvoirs publics sur les augmentations considérables des charges depuis 2008. En effet, les locataires du parc social ou les copropriétaires modestes ont de plus en plus de difficultés face aux hausses considérables des charges de chauffage (jusqu’à 30%). Il apparaît que des communes de l’agglomération n’ont jamais appliqué la clause leur permettant de vérifier si les tarifs correspondaient effectivement au service rendu ou si le chauffage urbain était surfacturé.