Destiné à remplacer le « tarif de première nécessité » et le « tarif spécial de solidarité », le « chèque énergie » va être testé dans quatre départements avant d’être généralisé à tout le territoire au 1er janvier 2018.
Il s’agit d’un chèque valable un an à compter de sa date d’émission. Il pourra être utilisé pour régler l’ensemble de factures d’énergie : gaz, électricité, GPL mais aussi le fioul et le bois (actuellement non éligibles aux tarifs sociaux). Il pourra également servir à financer les éventuels travaux de rénovation énergétique comme le remplacement d’une chaudière défectueuse ou d’un chauffe-eau obsolète.
Un coût de 600 millions d’euros par an
Concrètement, le « chèque énergie » sera envoyé automatiquement au domicile des bénéficiaires éligibles. Son montant peut varier de 48 € à 227 €. À titre d’exemple, le montant prévu pour une personne seule disposant d’un niveau de revenu fiscal de référence annuel (RFR) de 5 500 € sera de 144 €. Un couple de retraités percevant un RFR total de 8 000 € pourra, lui, prétendre à un chèque de 190 € tandis qu’un couple avec deux enfants (10 000 € de RFR) recevra 227 € par an.
L’expérimentation du dispositif commence en Ardèche, dans l’Aveyron, dans les Côtes d’Armor et dans le Pas-de-Calais. Selon le ministère de l’Écologie, 170 000 ménages « aux revenus modestes » bénéficieront de cette mesure avant de s’adresser à 4 millions de ménages supplémentaires (soit plus de 8 millions de personnes).
Il faut néanmoins nuancer l’impact de cette mesure car le chèque ne pourra pas servir à régler les factures de chauffage collectif souvent incluses dans les charges locatives. En outre, son montant semble encore insuffisant pour alléger de manière significative le poids du budget énergie dans les finances des ménages.