La ville de Grenoble s’est toujours engagée dans un discours du vivre-ensemble et contre toute forme de racisme et de discrimination. Avec la société civile, les élus affichent une politique d’accueil et d’intégration. Discours et réalité sont-ils les mêmes ?
Au cours d’une conférence de presse qui a eu lieu le 16 mars à la Maison de l’international, Emmanuel Caroz, Adjoint à l’Égalité des droits et à la Vie associative, et Bernard Macret, Adjoint aux Solidarités Internationales ont successivement abordé les dimensions associatives et internationales de la ville de Grenoble. Ils estiment que c’est la ville de toutes les citoyennetés, car accueil, solidarité, partage et ouverture sont les piliers de sa politique. Monique Vuaillat, du Collectif Migrants en Isère et Alicia Lajmanovich, coordinatrice de la Saison Argentine ont présenté les temps forts de la Quinzaine contre le racisme et les activités de la Saison argentine.
Une ville d’accueil
Depuis les années 70, Grenoble développe une politique d’accueil de réfugiés politiques, d’universitaires, de chercheurs et d’entreprises étrangères en favorisant l’installation des expatriés. Ceci est possible grâce à une société civile très active, qu’Emmanuel Carroz qualifie de « formidable tissu associatif local ». Elle a prolongé son action au-delà des frontières dauphinoises. Cette ouverture est dûe à la culture, l’économie et les universités. La ville agit à l’international en travaillant avec les acteurs socio-économiques, culturels et universitaires du territoire.
Une ville internationale
La ville de Grenoble a ouvert des « portes internationales » telles que les Fonds Initiative Jeunesse, Réseau Jeunesse et solidarité internationale et des échanges scolaires, périscolaires, culturels avec des associations internationales. On trouve aussi des accords de coopération et de jumelage, des coordinations et accompagnements d’événements autour de l’international tels que Mois de la Chine, Année de l’Arménie, Saison argentine, Journée de l’Europe, etc. qui font de Grenoble une ville internationale. « Grenoble s’est façonnée en partie grâce aux immigrations successives », insiste Bernard Macret.
Plusieurs manifestations seront organisées à l’occasion du retour de la Quinzaine contre le racisme et les discriminations (du 21 mars au 3 avril) avec des thèmes du vivre-ensemble comme « repas d’ailleurs » et « L’Exil à l’écran ». La Saison Argentine (1976-2016) célèbre les 40 ans de l’installation de la dictature dans ce pays. Des manifestations mémorielles, culturelles et festives seront organisées par la ville en partenariat avec le Collectif Mémoire-Vérité Justice-Rhône-Alpes.
Une volonté affichée de faire de la capitale des Alpes une ville ouverte et solidaire…