L’accompagnement psychologique dans le cadre du programme d’insertion vers l’emploi est un dispositif mis en place par le Conseil départemental à l’attention des bénéficiaires du RSA.
Il consiste en un accompagnement individuel par un(e) psychologue pour une durée maximum de 9 séances et s’adresse aux allocataires du RSA éprouvant des difficultés personnelles ou professionnelles. Pour en bénéficier il suffit d’être allocataire et suivi par un référent unique.
Diverses raisons peuvent justifier une rencontre avec une psychologue:
- problèmes d’émotivité
- manque de confiance en soi ou envers les autres
- problèmes d’ordre personnel et/ou familial
- problèmes concernant une addiction (drogue, alcool, autres)
Cette aide va alors permettre de :
- trouver un soutien
- (Re)prendre la parole
- mettre des mots sur un ressenti ou une souffrance
- prendre du recul
- analyser des difficultés personnelles
- résoudre une crise et réfléchir sur les solutions pour y arriver
- être aidé dans la construction d’un projet
- exprimer une souffrance pour pouvoir efficacement la travailler et s’en libérer
Le (la) psychologue adaptera alors le rythme et le nombre de séances en accord avec le bénéficiaire pour une durée maximum de 9 heures. Il (elle) est bien sûr tenu (e) au secret professionnel.
Ce dispositif peut être sollicité par le bénéficiaire lui-même auprès de son référent RSA. Il peut éventuellement aussi entrer dans le cadre du contrat d’engagement réciproque (CER). Il peut également être proposé par le référent lui-même s’il a diagnostiqué un ou plusieurs freins concernant l’objectif de retour à l’emploi. C’est dans tous les cas une proposition, jamais une obligation.
chiffre et bilan de cette mesure
Pour accompagner entre 400 et 500 personnes par an dans le cadre de ce dispositif, 14 psychologues sous contrat vacataire sont mobilisés en Isère, dont quatre sur le bassin grenoblois. Parmi les personnes accompagnées, on compte environ 34 % d’hommes et 66 % de femmes. Les personnes seules (34%) et seules avec enfants (39 %) sont les plus représentées (contre 24 % en couple). La tranche d’âge 25-34 ans est la plus représentée parmi celles qui demandent à bénéficier de ce dispositif.
La crise sanitaire actuelle n’a pas impacté cet accompagnement. Il apparaît même encore plus nécessaire avec l’arrivée de carences nouvelles liées au confinement et à l’isolement. Ces moments d’échanges continuent à se faire par visioconférence et sont souvent un bol d’air pour les personnes accompagnées. « La possibilité de demander jusqu’à 9 séances de plus a été actionnée plus souvent dans cette période de crise sanitaire qu’en période habituelle » nous apprend Émeline Robin, chargée de projets au service développement social du pôle de l’agglomération grenobloise. « Les questions liées au confinement et aux difficultés que cela représente est un sujet qui revient régulièrement, elle crée une incertitude sur l’avenir » d’après le retour de terrain de Soraya Fourel, l’une des 4 psychologues officiant sur le bassin grenoblois.