Une tendance de stabilisation, voire même une réduction du chômage de 0,8 % pourrait rassurer les Français au mois de janvier. Mais cette baisse correspond-elle à la réalité ? Tour d’horizon de la situation.
Les chiffres sont tombés ce mercredi 24 février : 27 900 chômeurs en moins pour commencer l’année 2016. Sur trois mois, le nombre d’inscrits au Pôle Emploi en catégorie A, c’est-à-dire sans aucune activité, a baissé de 0,8 % par rapport au mois de décembre. Une situation dont Myriam El Khomri, ministre du Travail, s’est vite réjouie : « Cette baisse confirme la tendance qui se dessine depuis l’été dernier ».
Mais si on regarde ces chiffres avec un œil attentif, on constate que le jour de gloire n’est pas encore arrivé. En France métropolitaine, jusqu’à la fin du mois de janvier, il y avait au total 3,552 millions de demandeurs d’emploi en catégorie A et 5,459 millions pour les catégories A, B et C. Pour cet ensemble, cette baisse est moins importante : 0,3 %.
Vient s’ajouter la précision de la DARES (Direction de l’Animation, de la Recherche, des Études et des Statistiques) du ministère du Travail : « En janvier 2016, le nombre de sorties de catégories A, B et C pour cessation d’inscription pour défaut d’actualisation a enregistré un rebond inhabituellement fort »
Des chiffres difficiles à analyser et à interpréter car, « ils souffrent d’anomalie statistique que le ministère du Travail ne peut pas expliquer » explique François Langlet, journaliste France télévison spécialisé en économie. La bataille contre le chômage continue. Celle des chiffres aussi.