Approuvé en conseil des ministres, le projet de loi Duflot 2 se proposant d’encadrer les loyers ainsi que les frais d’agence, et désirant ainsi réguler le marché de l’immobilier, sera présenté devant l’Assemblée Nationale ce mardi 10 septembre.
D’ores et déjà, les parlementaires de droite sont vent debout contre ce projet de loi, relayant les inquiétudes de certains propriétaires qui affirment que l’interdiction de fixer un loyer supérieur à 20 % du loyer médian va réduire l’attractivité de l’investissement dans l’immobilier.
Un argument que ne conteste pas Cécile Duflot. La ministre enfonçait même le clou ce matin sur France Info : « il y a (…) dans ce pays beaucoup de propriétaires qui exercent très bien leurs responsabilités, qui louent à un loyer normal et qui considèrent que l’investissement dans l’immobilier est un investissement durable qui apporte une rentabilité limitée. Ceux qui s’inquiètent, sans doute, c’est un certain nombre de ceux qui ont profité de la crise du logement, qui ont spéculé sur l’immobilier et qui ont voulu dégager une rentabilité extrême. »
Les agences immobilières ne sont pas en reste dans les critiques, certaines n’hésitant pas à afficher sur leurs devantures des textes s’opposant à la future loi, et accusant à demi-mot la ministre de vouloir « tuer » le marché de l’immobilier. Une prise de position que ceux qui ont dû payer des frais d’agence parfois exorbitants auront du mal à juger recevable.
D’autres critiques émanent, elles, des associations qui considèrent que cette loi ne va simplement pas assez loin dans la défense des locataires et, en particulier, dans l’encadrement des loyers. Ainsi, le collectif Jeudi Noir propose sur son site Internet ses propres amendements au texte que présentera la ministre devant les députés.
Toutefois, malgré le poids des contestations, on imagine mal les parlementaires de gauche, divisés sur certains sujets, ne pas approuver majoritairement cette loi. Fin du suspens tout relatif dans quelques jours.