La rue m’a pris mon frère

Des paroles revendicatrices aux silences du deuil, retour en images sur la cérémonie commémorative des morts de rue qui rappelle chaque année depuis quatre ans que la rue tue en toute saison.

Un banquet pour ne pas oublier

Nous avons déjà évoqué la difficulté à survivre à la rue, car la misère n’est malheureusement pas moins pénible au soleil. Un des constats que font les membres du collectif Morts de Rue qui interpellent chaque année l’opinion publique et les institutions sur les conditions de vie des personnes habitant la rue à travers la cérémonie commémorative du 3 juillet, une sorte de banquet funéraire où se mêlent musique festive et témoignages poignants.

Commémorer et interpeller

Entre un air de reggae et une chanson de Brassens, Claire Couet nous raconte comment est né le collectif et Christian Nony nous explique pourquoi l’association Les amis du collectif grenoblois Mort De Rue a été créée. Tandis qu’Isabelle nous confie ce qui l’a conduit à la rue, Sarah parle de l’histoire de son frère, mort prématurément à 39 ans. Pendant que cled’12 croque l’indifférence en dessins à l’ironie douce, Christine Garnier, conseillère municipale déléguée à l’Accessibilité à Grenoble précise les responsabilités des différentes institutions. Une cérémonie plus que nécessaire face à l’abandon des habitants de la rue par la plupart des institutions.