Retour sur la situation délicate de la Maison des Initiatives et de l’Emploi de Meylan, dont le personnel craint pour son avenir.
Tensions et inquiétudes
Vendredi dernier, le sort de la MIE de Meylan était entre les mains du Tribunal de Grande Instance de Grenoble. Des difficultés budgétaires ayant conduit le directeur de cette Maison pour l’Emploi à déposer une demande de redressement, non sans provoquer la colère d’un certain nombre de salariés de cette structure.
Une colère, mais aussi un malaise, qui ne faiblit pas. Un représentant du personnel évoque clairement une « scission entre la direction et le personnel » et met l’accent sur ce qu’il considère un défaut de relais d’information de la part du directeur, Jean-Marc Gamba. Une scission que conteste Jean-François Clappaz, président de la MIE, qui préfère évoquer une « ambiance tendue » et des « difficultés de communication ou de compréhension ».
« Le dialogue existe et il est toujours possible. Qu’il y ait une tension entre le personnel et la direction dans cette période un peu trouble est compréhensible et n’est pas illégitime. » rajoute Jean-François Clappaz. Du côté du personnel, on continue à déplorer le flou de la situation, auquel s’ajoute une frilosité supposée de la part des financeurs de la MIE. Une lettre ouverte a d’ailleurs été adressée à madame Tardy, maire de Meylan, pour lui demander de clarifier sa position.
Concernant le financement, le président de la MIE tente de rassurer : « Il n’est pour l’instant pas prévu que les collectivités se désengagent. Il est par contre demandé à ce que la politique de l’emploi des collectivités soit redéfinie pour que l’outil qu’est la MIE soit dimensionné par rapport à la commande politique à laquelle il faut répondre. Ce sont les élus qui ont créé la MIE, ce sont les élus qui ont la légitimité totale de dire ce qu’ils veulent faire de la MIE ».
Pour le moment, la MIE de Meylan est placé en redressement judiciaire et son fonctionnement budgétaire sera supervisé par un administrateur sur une durée de six mois. Concernant une possible réduction de personnel, et tout en refusant d’être catégorique ou de « tirer des plans sur la comète », Jean-François Clappaz n’exclut rien : « S’il est nécessaire de revoir la voilure à la baisse pour conserver certains emplois plutôt que de fermer tout bonnement la structure, c’est le choix le moins douloureux qui sera privilégié ».