La monnaie sonnante et trébuchante est utile, pratique et facilite les échanges. Mais est-elle amie ou ennemie ? La nécessité d’en avoir ne lui confère-t-elle pas trop d’importance ?
Vous avez tous des talents, des connaissances, ou diverses choses qui ne vous servent pas vraiment, mais qui pourraient vous aider à obtenir ce dont vous avez besoin. Alors, sans argent serait-on complètement démuni(e) ? Je ne le pense pas, car vous aurez toujours la possibilité de vous débrouiller sans… Vous serez amenés à rencontrer d’autres moyens d’échanges dans le système sans argent, comme « le troc » qui existe depuis des décennies.
Le système d’échange local (SEL) est un des plus anciens : vous pouvez acheter des objets ou des services sans débourser un euro, à Grenoble vous réglerez en Noix ! Et comment obtient-on ces Noix ?
En vendant soit des objets qui traînent dans vos caves ou vos greniers, lesquels parfois ont une valeur, soit des services comme : la relaxation, un cours d’anglais ou l’organisation d’une randonnée. Et si vous n’avez ni Noix ni objets, vous pourrez aller frapper à la Banque du temps qui vous permettra d’échanger des « heures de bricolage contre des heures de tai chi chuan ! ».
Créés sur cette vague, plusieurs autres systèmes dérivés existent (accessibles par Internet) et contribuent au développement de l’économie solidaire : le Jardin d’échange universel (JEU), STTEFF, Freecycle…
Mais sans « informatique » ou sans Noix un autre moyen met en valeur ce que l’on a à offrir : le Réseau d’échange réciproque de savoirs (RERS) on ne parle pas de services, de monnaies (fictives ou non), d’heures à compter ou à décompter, uniquement du « partage des savoirs ». Et si vous pensiez ne rien « savoir » ou « n’avoir rien à échanger »… Les adhérent(e)s prouvent le contraire tout au long de l’année.
La mise en relation de personnes qui ont des biens, des services à proposer, à offrir… est le dénominateur commun à tous ces moyens d’échange. Les initiatives dans l’économie solidaire ne manquent pas, une monnaie « complémentaire » a vu le jour en Isère.
À l’état expérimental le SOL (de Solidaire) qui consiste à cumuler des points (des Sols) auprès d’organismes et d’associations partenaires ayant adhéré au « projet SOL ». Ils proposent des produits et des services pouvant être payés… en Sols.
Tous ces systèmes d’échanges sont très attractifs, mais ne peuvent être que des compléments à nos actes citoyens de consommateurs. En tout cas, les idées novatrices pour une économie solidaire s’efforcent d’apporter dans le monde de nouveaux « moyens » qui améliorent considérablement nos environnements sociaux.
SEL (Système d’échange local)
MNEI 7 place Bir-Hakeim 38000 Grenoble
RERS (Réseau d’échange réciproque de savoir) : Se renseigner auprès du CCAS de votre localité.
SOL
pour obtenir des « Sols »
voir la boutique « Soli’gren »
5 rue Maginot 38000 Grenoblea
