La soirée d’inauguration du 26ème Festival des Arts du Récit s’est tenue lundi dernier au Palais du Parlement, place Saint-André à Grenoble. Comme l’ont rappelé plusieurs intervenants, la salle du tribunal a été témoin de nombreuses histoires de vie et c’était donc un lieu symbolique pour démarrer ce festival.
Le festival connaît une reconnaissance nationale depuis plusieurs années et Henri Touati, directeur artistique de l’événement, a tenu à remercier tout ceux qui ont permis l’organisation de cette nouvelle édition : les financeurs publiques et privés, le Conseil d’administration des Arts du récit, l’équipe d’organisation du festival et tous les bénévoles passionnés. Henri Touati a aussi profité de l’occasion pour rappeler la baisse du budget pour la culture du Conseil général (de 30% au fil des 5 dernières années). Katy Feinstein, présidente du conseil d’administration des Arts du récit, a, entre autres, formulé une pensée pour Mimi Berthelemy, conteuse haïtienne, une fidèle du festival isérois, décédée subitement le 27 avril dernier. Une grande perte pour le monde du récit.
Deux spectacles ont été proposés aux quelques 130 spectateurs présents. Dans la salle des pas perdus du tribunal, Brigitte Carle et François Moïse Bamba nous ont conté leurs histoires. Chacun à sa manière a emmené le public dans son univers. Brigitte Carle présente un univers où se mèlent les légendes et les récits de vie. Elle est à la fois conteuse, comédienne et metteuse en scène. François Moïse Bamba est un conteur du Burkina Faso. C’est son père qui lui a transmis le goût pour ce métier. Par sa voix et ses histoires, il sait créer une sorte d’alchimie entre lui et le public. Les deux artistes ont captivé le public avec leurs contes mais aussi grâce au rythme des récits et la résonances des voix. La musique jouée et chantée par François Moïse Bamba a ajouté de la fluidité entre les histoires et les deux conteurs.
Le festival aura lieu du 13 au 24 mai dans de nombreux lieux du département et présentera une vingtaine de conteurs « d’ici et d’ailleurs ». Les organisateurs portent avec lui les vocations de lutte contre l’éloignement social et géographique et de promotion de la francophonie. Les Arts du récit nous rappellent que la transmission d’une culture orale est essentielle au lien social et au développement de l’imaginaire de chacun. C’est une invitation au voyage à ne pas manquer !