Les derniers chiffres du chômage étaient publiés hier après-midi. Peu encourageants, ils semblent sanctionner la politique du gouvernement, même si celui-ci en prend arguments pour justifier ses approches économiques.
Le nombre de personnes en recherche d’emploi en France métropolitaine aujourd’hui s’élève à 5 083 800, toutes catégories confondues, ce qui correspond, pour le mois de juillet, à une hausse de + 0,8 %, laquelle contribue à une hausse du chômage de + 5 % en un an. Concrètement, ce sont 26 100 personnes de plus qui sont désormais au chômage en catégorie A pour le mois de juillet, tandis qu’elles étaient 9400 à grossir les rangs de Pôle-Emploi au mois de juin.
C’est le neuvième mois de hausse consécutive du chômage en France, et l’on peut dire que les chiffres qui viennent d’êtres publiés tombent mal pour le gouvernement, en pleine crise ministérielle. Ce dernier mise sur la croissance pour relancer l’emploi, mais celle-ci est nulle depuis deux semestres. Le gouvernement espérait une croissance d’1 % cette année, mais n’escompte plus aujourd’hui qu’une hausse de 0,5 %. C’est de mauvais augure pour combattre le chômage. D’autant plus que tous les efforts engagés par le gouvernement (emplois d’avenir, contrats aidés, plans de formation etc.) apparaissent sans effets. C’est pourquoi nos responsables politiques comptent tant sur le fameux pacte de responsabilité. Sans se faire d’illusion cependant puisque François Hollande lui-même a reconnu que le pacte de responsabilité n’aurait d’effet qu’à « moyen terme », tandis que les spécialistes tablaient sur 2015 au plus tôt, et même 2016 pour le FMI. Une situation difficile dont on est conscient au gouvernement : « Il y a une urgence à agir, le pacte de responsabilité met du temps à infuser, il faut aller plus vite », commentait François Rebsamen, ministre du travail.