Les débats « Parlons-en ! » : un vrai savoir-faire

Les habitant·e·s de La Villeneuve ont pu découvrir le collectif Parlons-en !, jeudi 9 mars devant le café associatif Le Barathym. Un espace pour débattre déjà rodé par 8 ans d’exercice.

Le groupe de discussion Parlons-en ! s’est réuni pour la première fois au Patio de La Villeneuve jeudi 9 mars à 10h dans le cadre de la semaine de la transition. Ce collectif propose habituellement des rendez-vous à la Maison des Habitants (MDH) Centre-Ville une fois par mois, le deuxième mercredi du mois sur différents thèmes. Pour cette fois-ci le thème initial “Habitant·e·s de la rue, habitant·e·s de la ville ?” s’est finalement centré sur d’autres axes en gardant toujours en tête les questions de grande précarité.

Un processus de débat rodé

Le Parlons-en ! a développé au fil des ans ses propres règles pour l’animation de débat. Tout d’abord, cafés et croissants sont proposés pour apporter une certaine convivialité. Ensuite, un cercle de chaises doit être créé avec toutes les personnes présentes. Un premier tour de micro permet à chacun de se présenter rapidement. Parfois un simple prénom, parfois un nom, un titre et une fonction. La parole est alors distribuée à une seule personne à la fois, le “bâton de parole” doit repasser par le médiateur avant redistribution. Enfin les attaques personnelles sont proscrites.

CercleParlonsEn

D’un sujet à l’autre

Cette matinée était surtout l’occasion de se questionner sur le rôle de Parlons-en !, de poser des questions sur la place de la parole, mais aussi celle de l’action. De fil en aiguille, le débat s’est poursuivi, très naturellement. David, qui représentait l’Atelier Populaire d’Urbanisme, exprimait ainsi sa colère vis-à-vis du traitement éditorial du Dauphiné-Libéré en citant les sous-titres principaux concernant l’expulsion du campement de Valmy. À cela, d’autres personnes ont proposé leurs avis. L’un d’eux s’est exprimé pour défendre le droit à la colère comme exercice libérateur et constructif. Diffuser l’information de manière efficace était également central, d’où un détour sur le nouveau compte-rendu de Parlons-en ! Une étudiante trouvait ce terme un peu trop lourd. La place des jeunes dans ce groupe de parole était aussi questionnée.

Au final, un entremêlement de sujets, portés par un groupe qui se transforme d’un mois sur l’autre, avec l’idée de rester ouvert à de nouvelles participations.