D’après une étude du Centre d’analyse stratégique, la situation, en terme de volume d’emplois, retrouvera son niveau d’avant crise au cours des cinq prochaines années.
La destruction d’emploi depuis 2008 est estimée à 500 000 postes. Comme le démontre le graphique ci-dessous des secteurs vont être très porteurs en terme d’emploi.
Ce qui est très inquiétant, c’est de constater de plus en plus le déclin des emplois dans le secteur de l’industrie. Bientôt ce secteur ne représentera qu’un chiffre dans la croissance globale (moins de 10%). Quand on voit le décalage avec nos voisins allemands sur ce secteur, qui représente une forte valeur ajoutée, on est en droit de se poser la question de savoir s’il y a ou non un capitaine à bord du navire industriel dans notre pays. Les vannes sont ouvertes en grand ou bien le plombier ne fait rien pour colmater les fuites ? En d’autres termes, les décisions de délocalisation de l’outil de production de la part des entreprises sont inéluctables ou bien le législateur ne fait-il rien pour les retenir ? Un pays où on ne produit plus rien n’est-il pas amorphe ? Nous avons l’une des meilleures main d’œuvre au monde, mais l’aspect du coût salarial ne rend pas compétitif nos entreprises d’où des délocalisations et en aval des fermetures de petites entreprises sous-traitantes.
Ce graphique m’interpelle également quant à la re-classification des personnes de la partie « orange » vers la partie « mauve ». Amusez-vous à faire des flèches en guise de passerelles entre les deux.
Enfin, ce constat part du principe d’un taux de croissance annuel de 1.6% sur cinq années. Entre théorie présente et réalité future dans un monde globalisé de plus en plus complexe, où semble-t-il, on ne peut plus gérer certaines variables, est-ce bien raisonnable de faire des plans sur la comète ? L’espoir d’une aversion du chômage fait vivre, mais qui a prévu l’éclatement de la bulle internet en 2001 ou bien, plus proche de nous, l’effondrement des marchés financiers entraînant une crise bancaire et maintenant des pays dont la solvabilité est remise en compte ? Aujourd’hui, on nous parle de pays qu’on met sous perfusion, comme si un pays pouvait être admis dans un hôpital. L’Europe serait une sorte d’ordre des médecins à son chevet, des infirmières lui administreraient des doses d’euros pour le soigner et pour sortir de cet hôpital, il devrait s’acquitter de tous les frais et d’un taux d’intérêt. Au niveau macro-économique, c’est la forme purement médicale. Au niveau micro-économique, on peut passer à la chirurgie réparatrice. En effet, ces bulles nous éclatent à la gueule comme des chewing-gums qui restent collés les uns sur les autres et qui au final défigurent et modifient beaucoup de nos vies. Les inégalités se creusent de plus en plus, des fossés sont ainsi créés et les « pelleteuses » politiques ne peuvent remblayer. Des chantiers pour resserrer les visses sont dictés par l’Europe, mais entre le support et la tête de ces visses, il y a le quotidien de certains. Ce qui arrive maintenant n’est que l’héritage d’une trajectoire du passé, semble-t-il inévitable, qui nous conduit dans un mur dont la solidité semble se durcir de jour en jour.
Comment faire le parallèle entre emploi et mondialisation ? Les générations précédentes pouvaient faire toute leur carrière professionnelle dans la même entreprise. Aujourd’hui, faire ne serait-ce que 5 ans au sein de la même boite relève du miracle. Les projets de chacun se trouvent ainsi chamboulés et remis en question perpétuellement. De ce fait, comment avancer sereinement ?