Le Collectif des Morts de la rue a diffusé sur son site internet (www.mortsdelarue.org) une étude pour l’année 2012, sur les décès des personnes sans domicile ou ayant vécu dans la rue.
Ces statistiques confirment des éléments déjà mis en évidence dans une enquête portant sur la période 2008-2010, publiée par l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES).
Ces données sont uniquement basées sur les décès signalés aux Collectifs « Morts de la rue » et sont complétées par une vue d’ensemble des décès recensés au premier semestre 2013.
Malgré le travail réalisé, ce document principalement destiné aux professionnels de l’insertion rappelle qu’il est toujours aussi difficile de dénombrer les personnes décédées vivant dans la rue. En effet, ce travail de collecte est très récent en France, contrairement aux efforts entrepris par nos voisins européens. Bien peu de données sont encore suffisamment fiables pour nous permettre de tirer des conclusions générales cependant, ce rapport nous éclaire sur le contexte social et de logement des personnes concernées.
On apprend par exemple qu’il y a 98% d’hommes parmi ces décès, que ces parcours de vie sont tous marqués par des ruptures (décès, divorce ou rupture de contact) et que le revenu de solidarité active (RSA) ou l’allocation aux adultes handicapées (AAH) étaient leurs principales sources de revenus.
Souhaitons que ce rapport ne soit pas qu’un simple constat et qu’il permette aux pouvoirs publics de prendre enfin toute l’ampleur de ce drame.