L’estime de soi, c’est le sentiment qu’on a de la valeur, qu’on est respectable. C’est une évaluation qui s’appuie sur ce que l’on pense de soi, les sentiments qu’on en retire et ce que l’on fait de sa vie avec tout ça. Elle repose sur l’amour de soi (l’amour propre), une image de soi positive (l’ambition) et la confiance en soi (l’estime de soi dans l’action). L’estime de soi dépend de l’amour que l’on a pu recevoir de ses parents, de la façon dont on nous a parlé et ce que l’on a pu entendre dans notre environnement, la façon dont on a été dorloté, entouré ou pas. Au quotidien, nous rencontrons des gens, nous échangeons des paroles, nous sommes acteurs ou nous subissons des événements qui se répercutent sur notre amour propre.
L’estime de soi se révèle dans l’action. L’action entraîne un sentiment d’efficacité et de fierté, on s’engage alors avec d’autant plus de persévérance, ce qui relance notre motivation. Plus sereins, plus confiants, plus audacieux et moins attachés aux regards et jugements divers, on est capable de mettre en place les étapes intermédiaires qui permettent d’atteindre l’objectif fixé, mesuré. C’est une stratégie d’autocontrôle, elle consiste à s’engager sur des actions qui apportent des bienfaits à long terme, réviser dans le but de passer un examen par exemple, malgré un bénéfice nul, voire des inconvénients immédiats.
L’estime de soi influe donc sur la confrontation à la réalité et l’adaptation à son environnement. Lorsqu’une personne qui a de l’estime pour elle-même est face à un problème, elle recherche un soutien social, elle peut se remettre en question et se confronter à la réalité.
Certains événements, certains facteurs peuvent chambouler l’estime de soi : une personne en situation de précarité peut avoir de la réticence à parler de sa situation. Celle-ci apportant son cortège de difficultés, elle se dévalorise, s’isole, se sent impuissante et inutile, ressent de la fatigue et de la culpabilité. Que ce soit un événement « déclic » dans un parcours de vie ou une bonne estime de soi, il y a toujours quelque chose pour remonter la pente. En tout cas, on fait avec l’estime de soi que l’on a, et si on n’en a pas, on ne sait pas faire. Mais on peut apprendre : l’estime de soi se construit toute la vie.