La Fondation Abbé Pierre fait un constat des plus alarmants : plus de 3,8 millions de Français vivent dans des conditions intolérables, dont plus de 894 000 personnes sans logement personnel.
Tendances à la hausse
Quand on voit ce chiffre, 3,8 millions, on a du mal à visualiser.
Alors pour être plus clair : sur une population en France de 66 millions, 5,7 % vivent dans des logements précaires ou tout bonnement indécents.
On parle de :
- ceux qui habitent des logements associatifs
- les personnes hébergées en hôtel ou dans des foyers
- personnes chez des tiers sans moyens de décohabiter
- personnes en habitats de fortune
- gens du voyages qui ne peuvent avoir accès à une aire d’accueil
- personnes dans un habitat surpeuplé ou insalubre (murs dégradés, sans chauffage, sans eau courante, sans sanitaires, etc.)
La crise du logement touche de plus en plus de gens
Le rapport de la FAP (Fondation Abbé Pierre) [PDF] va encore un peu plus loin, et montre que pas moins de 18 % des Français (12 millions) sont « fragilisés par rapport au logement ». Mais qu’est-ce que ça veut dire ?
Être fragilisé au logement, c’est avoir des problèmes pour :
- régler le loyer
- régler les charges
- régler la consommation énergétique
- déclarer avoir eu froid l’hiver (isolation et système de chauffage ancien)
Et ce dans un foyer dont la décence laisse à désirer, souvent avec de la moisissure et des installations aussi précaires que le sont les locataires.
Encore des chiffres ?
Depuis des années, la Fondation Abbé Pierre travaille à la prévention du mal-logement, dénonçant chaque fois les plus grands problèmes liés à l’habitat. Souvent, elle parle à notre sensibilité, à nos sentiments, afin de nous faire réfléchir par la créativité artistique.
Cette fois, c’est avec les chiffres et la logique que la FAP nous interpelle. Ce constat est basé sur l’Enquête Nationale Logement (ENL) établie par l’Insee à intervalles réguliers. Cette enquête, menée auprès de 27 000 ménages, donne un indicateur fort de l’état du logement en France. Mais en plus de cela, cette étude synthétise aussi des chiffres du Ministère du Logement, de recensement et de l’enquête Sans-Domicile.
Ce constat est lourd de sens : beaucoup trop souffrent de leur habitat. Le mal-logement est un fléau à échelle humaine, et heureusement il existe encore des gens incapables de supporter ce genre de situation.