Ballade pour un mauvais garçon est une autobiographie, où l’auteur rassemble ses souvenirs de sa jeunesse tumultueuse jusqu’à son incursion dans le cinéma et l’écriture. Puissant.
Dépêchons-nous de vivre ou dépêchons-nous de mourir… Nan Aurousseau est parti dans toutes les directions, surtout les plus dangereuses, il est revenu de tout. Ballade pour un mauvais garçon raconte tout cela et, au-delà, évoque sa formidable rédemption.
Rien ne prédisposait l’auteur à vivre vieux. « Diplômé » en armes à feu et spécialisé dans le vol de fiat 125, il a vécu sa jeunesse comme on traverse un champ de mines… Et forcément un jour, il y en a une qui vous pète à la figure : six ans de prison, étant donné que, comme disait Michel Audiard « les conneries, c’est comme les impôts, on finit toujours par les payer » autant assumer. Son existence, ses rêves dérisoires de petite frappe s’estompent au fur à mesure qu’il se met à étudier derrière les barreaux faisant preuve d’un courage et d’une force de caractère peu commune.
La chance aussi d’avoir connu un éducateur, monsieur Plisson, qui le poussa littéralement sur les routes du savoir… Route qui le mènera à devenir metteur en scène, à dîner avec Truffaut, Simone Signoret, Claude Berri, et Gainsbourg, à s’acoquiner avec tout ce monde du show- business.
Seulement, « n’étant pas homme à caresser tous ces gens dans le sens du fric », son parcours chaotique le mènera aussi de squats en bancs publics avant de connaître le succès avec ses romans Bleu de chauffe et Quartier charogne écrit le couteau entre les dents.
Celui-ci La ballade du mauvais garçon, passe d’une époque à l’autre dans un style aérien et léger. Il se lit très facilement comme tous les livres réussis.
Nan est parti de bien bas, et même d’en dessous et il est arrivé bien haut, et même au-dessus. Touchant et simplement beau.
La ballade du mauvais garçon
De Nan Aurousseau
Éditions Stock
334 pages, 20 €