La Coordination nationale des professionnels de l’urgence sociale (CNAPUS) avait appelé à une journée de grève le 27 mars pour rappeler l’obligation de l’Etat d’appliquer le droit à l’hébergement et dénoncer le retrait du dispositif d’hébergement hivernal et la fermeture de toutes les structures d’hébergement ouvertes pour l’hiver.
Afin de donner un écho à ce mouvement, un rassemblement a été organisé le même jour place Félix-Poulat à Grenoble entre 12 heures 30 et 13 heures 30, avec l’objectif de sensibiliser l’opinion publique aux conséquences de cette décision qui risque de renvoyer à la rue plusieurs centaines de personnes d’ici la fin du mois de mars.
Près de deux cents personnes sont venues exprimer leur désapprobation de ces remises à la rue, véritables reconduites à la frontière de la sociabilisation et de la dignité. Salariés d’associations et de structures, travailleurs sociaux, militants politiques ou syndicalistes, et bénévoles étaient là pour rappeler que le droit à l’hébergement est une liberté fondamentale qui dépasse largement le cadre d’un plan « grand froid », exiger l’application immédiate de l’objectif « 100 % de demandes d’hébergement pourvues » et demander que soit mise en place une réelle politique du logement.
« Hébergement : inconditionnalité », « Logement : droit fondamental », « Hébergement : continuité », « Enfants sans toit, Etat hors la loi » : de nombreux participants brandissaient ces slogans rappelant l’urgence et la nécessité de donner un toit pour tous, tandis que les organisateurs de ce mouvement rappelaient l’urgence d’agir et d’interpeller les citoyens, élus locaux et candidats aux élections présidentielles et législatives. Si le message était entendu durant la campagne électorale, celle-ci n’en gagnerait que plus en dignité.