Suite au sondage de l’institut Ipsos mené début septembre concernant le plan de relance sur l’accès au logement des ménages les plus modestes, la Fondation Abbé-Pierre en a présenté et commenté les résultats. Ou quand l’abandon de l’encadrement des loyers passe mal…
Après s’être inquiétée des mesures « allant à l’encontre de l’ambition de justice sociale et de régulation des marchés immobiliers » la Fondation Abbé-Pierrre, par la voix de son délégué général adjoint Christophe Robert (photo de gauche)a tiré les principaux enseignements du sondage : ce dernier révèle que les Français sont très partagés sur ce plan de relance. La remise en cause voire le quasi abandon de l’encadrement des loyers est selon Christophe Robert « regretté par une majorité relative de Français ». D’autre part ce sondage démontre, toujours selon Christophe Robert, qu’avec le plan de relance « le gouvernement n’a pas répondu au problème des Français, mais n’a entendu que les professionnels de l’immobilier »
Cependant d’autres mesures bénéficient d’un net soutien des personnes interrogées : l’ouverture du dispositif Duflot aux locations entre les membres de la famille (69%), tout comme la possibilité donnée aux préfets d’imposer la construction de logements sociaux lorsque les villes ne respectent pas le seuil minimal (57%). Les Français semblent plébisciter également l’accession à la propriété, mesure jugée prioritaire pour favoriser la construction de logements (54%), seuls 26% se fiant davantage à la construction de logements sociaux.
En dépit de ces résultats nuancés, Patrick Doutreligne, délégué général, s’est quant à lui déclaré « choqué que ce plan reprenne de vieilles recettes utilisées depuis 15 ans dont on sait qu’elles ne marchent pas ».
Quoiqu’il en soit cela reste une affaire à suivre tant le problème du logement demeure comme l’une des principales préoccupation des Français. Et l’on se demande jusqu’à quand Matignon fera la sourde oreille à l’appel des associations.