Les dépenses en matière de protections menstruelles représentent une charge financière difficile à assumer pour des millions de femmes en France. Pour lutter contre cette précarité, le Planning Familial de l’Isère lance durant tout le mois d’octobre une collecte de protections périodiques à destination des personnes en difficulté.
Au cours de sa vie, une personne menstruée dépense près de 3.800€ en serviettes hygiéniques, tampons, protèges-slip, sans oublier les dépenses associées au rachat de sous-vêtements, de draps, et de médicaments anti-douleurs. La non-gratuité des protections hygiéniques et la non prise en charge des dépenses liées aux règles représentent une charge considérable pour des millions de personnes en France, en particulier les plus précaires, qui faute de moyens, risquent de contracter des infections.
Face à cette réalité, le Planning Familial de l’Isère organise une campagne de prévention et lance jusqu’au 31 octobre 2022 une collecte solidaire de protections périodiques : serviettes hygiéniques jetables ou réutilisables, tampons, protège-slips, mais aussi des cups et des culottes menstruelles. Elles seront ensuite distribuées à l’ensemble des personnes menstruées précaires, usagères de leurs associations ainsi qu’aux 60 collectifs et associations qui composent le « réseau règles » dans plus de 70 points de collecte sur l’ensemble des 14 communes participantes. Et ce, toute l’année.
Il est possible de faire des dons dans les locaux du Planning Familial, boulevard Gambetta à Grenoble ou encore à l’Hôtel de Ville de Grenoble. Tous les points de collecte sont disponibles sur une carte interactive sur le site le-tamis.infos.
Si le gouvernement a annoncé en février 2021 la gratuité des protections hygiéniques pour les étudiantes, des millions de femmes restent contraintes de prendre en charge elles-mêmes leurs dépenses. De nombreuses associations ont alors mis à disposition partout en France des distributeurs gratuits de protections. Il en existe quatre à Grenoble : à la Belle Électrique, à la MJC Anatole-France, à la Mission locale ou encore à la Maison des habitant.e.s.