A l’image des grands héros du cinéma, Nicolas Sarkozy est de retour. Et les précaires n’ont qu’à bien se tenir, car son nouvel arsenal contre la pauvreté est redoutable.
En meeting à Lambertsart jeudi dernier, il dévoilait des propositions en direction de ceux qui ont le sentiment de payer pour ceux qui ne font rien. Une croisade, sans doute, mais « au service de la France ». Jugeant la politique de François Hollande catastrophique, le candidat UMP affirme que « tout devra être revu de fond en comble ». Rien de bien nouveau, cependant, s’il est vrai que ses grands chevaux de bataille restent les mêmes : baisser la fiscalité, éloge du mérite, idôlatrie de la concurrence. En contrepartie, ce sont les chômeurs qui auront à charge de relancer l’emploi, puisqu’un seul refus d’un poste rémunéré conduirait à la suppression des indemnités. Les allocataires du RSA, eux, auront l’obligation de fournir une prestation pour le service public en contrepartie de leurs allocations, tandis que l’ancien Président propose d’en finir avec le gaspillage que représente l’AME (aide médicale d’État) qui permet de soigner les étrangers en situation irrégulière.
Mieux encore, celui qui brigue désormais la présidence de l’UMP entend revoir la sécurité de l’emploi à vie des fonctionnaires, tout en leurs demandant de travailler plus de 35 heures sans évoquer de contreparties financières. C’est effectivement travailler plus, mais pas pour gagner plus. Et encore, pour s’assurer de son champ d’actions, le candidat à la présidence de l’UMP, n’hésitera pas à s’attaquer aux droits des syndicats, et ce avec force de référendum.
Des enjeux qui doivent conduire à faire réfléchir les mécontents, car il se pourrait bien que la politique d’unité nationale se fasse, en 2017, au détriment des citoyens français les plus pauvres.