De fameuses et drôles petites histoires, très pertinentes, sur la nature humaine et ses travers, retransmises par le bouche à oreille de génération en génération, elles ont des influences indiennes, persanes, voire grecques, et mettent en scène un personnage bien particulier : Nasr Eddin.
Tantôt idiot, tantôt sage, ses « idioties » nous révèlent l’envers essentiel des choses, une vérité derrière les apparences. Il renvoie aux hommes une parcelle de vérité et de sagesse que sa malice dévoile.
Pourquoi lorsque tous le plaignent d’avoir perdu son âne, lui, se réjouit de n’avoir pas été dessus à ce moment précis ou encore lorsqu’il pense aux brochettes de mouton que sa femme lui prépare pour le dîner… elle lui apprend que le chat a tout mangé. Il saisit le matou et le soupèse… égalité du poids entre l’animal et le morceau de viande disparu. Il énonce cette énigme :
« Si c’est le chat que je tiens, où est passée la viande ?
Si c’est la viande, où est passé le chat ? » … mais bien sûr, il n’est pas dupe.
D’une logique délirante, cette narration enfantine naïve invite à une méditation plus profonde sur la paresse, la gourmandise, l’injustice sociale…
Nasr Eddin y est, tour à tour, prince, mendiant, érudit, ignorant, politicien, prêtre, marchand ou client.
Goûtez la saveur de ces contes, Les Aventures de l’Incomparable Nasr Eddin Hodja version de poche aux éditions « J’ai lu », disponibles aussi dans le réseau des bibliothèques municipales.