Avec l’exposition « Si on chantait ! La La La La… », le Musée dauphinois nous immerge dans un « flow » musical et nous invite au partage d’une mémoire, à la fois intime et collective.
Un patrimoine immatériel
Avec 78 chansons francophones à l’écoute, d’hier et d’aujourd’hui, de la scène locale ou nationale, l’exposition « Si on chantait ! La La La La…» est une invitation à l’écoute attentive de la chanson – omniprésente dans nos vies – compagne fidèle de notre quotidien – et puissant vecteur d’un lien social universel.
L’exposition débute par un étrange capharnaüm sonore, où se mêlent une multitude de genres : chansons d’amour ou de révolte, chansons de labours ou de soldats, tubes et chansons Rive gauche… L’inventaire est multiple : des genres disparaissent, d’autres traversent les époques, mais toujours la chanson reste avec ses thèmes intemporels (amour, quotidien, travail, exil…).
Des thématiques récurrentes
C’est ce fil conducteur qui guide la découverte – tout au long d’un parcours qui nous entraîne dans les différentes pièces d’une maison (munies de points d’écoute ludiques), chacune étant prétexte à l’évocation d’un thème. Le vestibule raconte l’autre, l’étranger, mais aussi l’exil et le départ. La cuisine aborde le quotidien souvent contraint avec « Petite dame, petite auto » de Charlélie Couture ou réhabilité par Anne Sylvestre « Dans les gestes du matin, Les gestes qu’on connaît si bien, C’est rien, C’est le bonheur quotidien. ».
Dans la chambre d’ados, on chante la révolte, de « La Complainte de Mandrin » reprise par Bernard Laviliers et Faudel au « Parti d’en rire » de Pierre Dac. La chambre des parents fait la part belle aux histoires d’A avec sa roue de l’amour qui effeuille les différents stades amoureux, de la fougue aux amours mortes… Où l’on apprend qu’au petit jour, les amoureux de la vallée d’Orcières venaient chanter le « renveillé » sous les fenêtres de leur dulcinée.
Populaire plus que jamais !
Après cette exploration thématique, l’exposition s’attache à montrer la diversité des interprètes ayant chanté en Isère, de têtes d’affiches comme Léo Ferré aux vedettes éphémères des radio-crochets. Elle compile aussi quelque 250 pochettes de disque de la scène locale, des années 50 à nos jours. Si la scène locale est vivante et bien vivante, c’est aussi le cas des pratiques amateures comme le démontre la dernière partie du parcours qui recense pas moins de 80 établissements artistiques et 216 chorales en Isère. La chanson n’a donc rien perdu de sa vitalité, de nos cordes vocales à nos âmes, la chanson continue de faire vibrer.
Plus d’informations
Exposition « Si on chantait ! La La La La… »
Entrée libre
Jusqu’au 8 janvier 2018
Musée Dauphinois
30 rue Maurice Gignoux à Grenoble
04 57 58 89 01