Les voix oubliées
« Un homme ne doit pas mourir pour si peu » répète plusieurs fois le narrateur du livre grave et beau de Laurent Mauvignier, paru au printemps 2011. Une personne ne doit pas mourir parce qu’elle a volé et bu dans un supermarché une bière et qu’elle s’est fait surprendre par les vigiles. Inspiré d’un fait divers réel survenu à Lyon en 2009, Ce que j’appelle oubli raconte les derniers instants et l’itinéraire d’un homme tabassé jusqu’à la mort par quatre vigiles dans l’arrière boutique d’un supermarché.