Encadrante technique et gestionnaire commerciale, Valérie Rocheron travaille pour le chantier d’insertion, le restaurant de l’Arbre fruité.
Son parcours professionnel est varié. Elle a travaillé dans la vente, l’animation, et a même eu pendant trois ans la responsabilité d’une brasserie avant de commencer cette vie professionnelle d’encadrement technique en chantier d’insertion.
Après de graves problèmes de santé qui l’empêchent de rester debout trop longtemps, elle cherche à se réorienter. Elle suit une formation de prise de confiance en soi. Puis commence à travailler comme encadrante technique et gestionnaire au restaurant d’insertion l’arbre fruité en 2017.
L’arbre fruité
Chantier d’insertion dans le domaine de la restauration, l’Arbre fruité embauche des salariés en vue de faciliter leur insertion sociale et de rechercher les conditions d’une insertion professionnelle durable.
Valérie y forme et gère le personnel et la salle de restaurant. Elle assure aussi le service commercial et les liens avec les fournisseurs et les clients, ainsi que les entreprises.
Un métier vivant
Valérie a découvert le travail social lorsqu’elle était bénévole au secours populaire.
“ J’ai toujours aimé travailler dans le social, c’est un métier vivant et je suis contente de travailler ici avec toute l’équipe de l’arbre fruité. J’aime le travail en lien avec les gens ”.
“ Nos salariés ont un premier contrat de 4 mois, puis ils peuvent enchaîner jusqu’à 24 mois maximum. Ils restent en moyenne entre un an et un an et demi, si tout se passe bien, avant d’être embauchés ailleurs. Car c’est notre objectif de les accompagner socialement et dans leur parcours professionnel. On travaille avec la Mission Locale, Pôle Emploi, les travailleurs sociaux ”.
Valérie poursuit “ Il s’agit tout d’abord de permettre à des personnes sans emploi de se réinsérer par le travail et de favoriser la reconstitution du lien social par le sentiment d’appartenance à une équipe de travail ”.
Pour elle ce qui compte c’est de pouvoir mettre tout son savoir au service des salariés, et de valoriser leurs compétences.
Elle assure que la solidarité et la communication sont très importantes dans les structures de l’insertion “ Je maîtrise bien les outils de communication et je pense que ce sont des outils indispensables dans nos structures d’insertion. Je suis toujours en relation avec les fournisseurs, je dois négocier avec eux et avoir de bonnes relations avec les clients ”.
Le restaurant d’insertion de l’Arbre fruité, dans le quartier de la Villeneuve, accueille chaque année une vingtaine de femmes « employées en insertion », pour une durée de 6 à 24 mois. Ce restaurant permet aux femmes « abîmées par la vie » de retrouver un espace et un travail où elles peuvent « se remettre sur pied ».
La cuisine est un plaisir
La cuisine compte beaucoup pour Valérie.“ Pour moi c’est un plaisir. Ce métier permet de prendre confiance en soi car il donne une vision réaliste de mes capacités ”.
Pour elle la difficulté de son poste est la gestion parallèle de la production et du chiffre d’affaires.
La crise sanitaire a eu un impact direct et durable sur les chantiers et structures d’insertion. Avant le Covid, le taux d’employabilité des salariés était de 38 pour cent. Mais aujourd’hui, la situation est plus compliquée et les employeurs dans les restaurants recrutent peu.
L’arbre fruité offre aux demandeurs d’emploi une opportunité de construire leur projet professionnel en créant leur parcours. Et une vraie occasion pour eux d’ouvrir une porte vers le marché du travail.